- La transparence des aides, que nous réclamions depuis longtemps, est aujourd’hui acquise. Elle doit être un outil pour mieux les distribuer, mieux les orienter, sans attendre. -Elle démontre le besoin d’une réforme profonde de la PAC actuelle pour la rendre légitime, solidaire, juste et durable. -Une politique agricole ne se résume pas à des subsides: elle doit être un contrat social entre paysan(ne)s et citoyens/contribuables/consommateurs.
Transparence des aides agricoles européennes - La transparence des aides, que nous réclamions depuis longtemps, est aujourd’hui acquise. Elle doit être un outil pour mieux les distribuer, mieux les orienter, sans attendre. -Elle démontre le besoin d’une réforme profonde de la PAC actuelle pour la rendre légitime, solidaire, juste et durable. -Une politique agricole ne se résume pas à des subsides: elle doit être un contrat social entre paysan(ne)s et citoyens/contribuables/consommateurs. La Coordination Européenne Via Campesina se félicite de la transparence des aides agricoles à partir de ce 30 mai. C’est une victoire pour nous qui, depuis longtemps, dénoncions la répartition très injuste des fonds publics à l’agriculture. La transparence est une condition nécessaire pour légitimer ces aides auprès des contribuables, mais évidemment pas suffisante si on ne les réoriente pas. La Cour des Comptes européenne a dénoncé à plusieurs reprises depuis 30 ans la répartition inefficace des aides. Or les réformes successives de la PAC n’en ont pas tenu compte et la concentration des aides publiques au profit d’un nombre réduit de bénéficiaires (industrie agro-alimentaire, grosses exploitations) s’est accrue. Une grande partie des aides PAC est ainsi octroyée à une minorité d’agri-managers, dont les entreprises, trop souvent engagées dans une agriculture industrialisée qui nie l’environnement et diminue l’emploi agricole et rural, s’illustrent par des coûts supplémentaires pour la collectivité et ne répondent pas aux attentes de la société. LA PAC actuelle souffre donc d’un manque de légitimité sociale et les contribuables sont en droit de s’interroger. Cependant il n’est pas question pour nous de laisser certains gouvernements utiliser la transparence des aides et leur répartition injuste, maintenant affichée, comme argument pour liquider les aides et la PAC lors du débat sur la PAC 2013 et lors de la prochaine refonte budgétaire. Trop souvent la PAC est assimilée à une simple distribution de subsides. Il n’en est rien : une politique agricole couvre un ensemble d’instruments, dont certains sont des recettes (droits de douane par exemple) et d’autres sont neutres pour le budget européen. Contribuables/consommateurs et paysan(ne)s européens doivent être des alliés dans le débat pour la nouvelle politique agricole et alimentaire européenne à mettre en œuvre en 2013. Ce contrat social doit être défini avant que le débat budgétaire ne fixe le budget européen agricole pour l’après 2013. Après avoir ouvert la boîte noire des aides agricoles, il est tout aussi indispensable pour l’UE d’ouvrir la boîte noire des marges bénéficiaires entre le producteur et le consommateur. On ne peut tolérer plus longtemps que les prix à la consommation montent quand les prix agricoles montent mais ne baissent pas quand les prix agricoles baissent . Contact : René louail – tel : +33 6 7284 8792
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